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Le Chien
31 mars 2011

Le cavalier King Charles re

   
  L'histoire de cet épagneul est liée à celle des cours d' Europe à partir du XVI ème siècle.
Ce petit chien fut, en effet, le fidèle compagnon, parfois même jusqu' à la mort, des grands
de ce monde.
Ainsi, Henri VIII, roi d' Angleterre décrétait-il qu' il ne tolérait comme animaux à la cour que " quelques petits Spaniels pour les dames ". Un peu plus tard, en 1570, le médecin personnel d' Élizabeth 1ère,
fille d' Henri VIII, le docteur Caius écrivait dans un traité latin intitulé De Canibus Britannicus que
les " toys spaniels " étaient les " consolateurs " des nobles dames de la cour, car placés sur leur ventre, ils les réchauffaient et, parfois, calmaient leurs maux de ventre ou d' estomac. Plus tristement,
Lord Burghley qui fut chargé par la reine Elizabeth 1ère de faire le récit de
l' exécution capitale de sa rivale Marie Stuart à Fotheringay en 1587, rapporte qu' il fut trouvé sur sa dépouille, blotti sous ses jupons, qu' elle portait rouges afin que le sang ne se voie pas, un petit Épagneul noir et blanc : " [...] puis l' un des bourreaux lui retirant ses jarretières aperçu son petit chien qui rampait sous ses vêtement que l' on ne pu sortir que de force, ensuite il ne voulut pas s' éloigner du cadavre et s' étendit entre sa tête et ses épaules. Il était trempé de son sang et fut emmené, puis lavé car tout ce qui était taché du sang de la Reine devait être brûlé ou lavé ".

Au siècle suivant, le roi d' Angleterre et d' Irlande Charles 1er fut également accompagné jusqu' à la mort par son fidèle petit Spaniel prénommé Rogue. Après la mort du roi à Whitehall en 1649, un membre des " têtes rondes ", les parlementaires rivaux des royalistes appelés " cavaliers " exhiba le chien à la foule en échange d' argent.

C' est le fils du défunt roi, monté sur le trône d' Angleterre, d' Écosse et d' Irlande en 1660, sous le nom de Charles II qui donna sa notoriété à ce petit Épagneul. En effet, le roi Charles avait une véritable passion pour ses chiens qui l' accompagnaient partout. Ils avaient la permission d' entrer au Parlement et circulaient dans la demeure royale sans aucun problème. la chambre à coucher des souverains leur était ouverte et lorsqu' une chienne mettait bas, elle pouvait rester avec les chiots dans les appartements royaux. Whitehall était devenu " répugnant et puant ", raconte un courtisant de
l' époque. Malgré cela, le souverain fit voter une loi autorisant la présence des Épagneuls dans les jardins royaux et dans tous les lieux publics de Londres.

Le successeur de Charles II, son frère Jacques II, fut également victime de cette passion canine.
On raconte qu' un jour, le navire royal étant pris dans une violente tempête, il donna l' ordre au capitaine de sauver en priorité les chiens...

Le King Charles connu encore des heures de gloire dans les années qui suivirent, pourtant des concurrents commencèrent à pointer leur museau à la cour d' Angleterre: le Carlin et le Pékinois
avaient fait leur apparition. Ces deux races avaient le museau plat, il était nécessaire de modifier
l' aspect du King Charles si l' on ne voulait pas que la vogue de ce chien disparaisse. les amateurs durent donc " standardiser " la race en créant des chiens au museau plus court, tout en la protégeant contre les croisements intempestifs.

Au siècle suivant, la mode des King Charles et des petits Épagneuls connut un tel succès qu' il fallut concevoir et élaborer une réglementation. Ainsi fut fondé, en 1886 le Toy Spaniel Club qui reconnut officiellement le King Charles et le classa parmi les " toys spaniels ". Le seul problème qui restait à résoudre était celui des différentes couleurs. On convint donc de différencier chaque type de chien en fonction de la couleur de sa robe: les noirs et feu furent appelés King Charles, les trois couleurs Prince Charles, les orange et blanc blenheim. La marque que ces derniers portent au front à sa propre histoire*.

 
     
  Le cavalier king charles

Au début du XIX ème siècle, la confusion parmi les Épagneuls nains était telle, que le roi d' Angleterre Édouard VII dut en personne intervenir pour clarifier les choses et donner une dénomination officielle au King Charles. Les amateurs de l' ancien modèle ( old type King Charles Spaniels ), c' est à dire de chiens au nez fin, au stop peu apparent et au crâne plat, se lamentaient: il n' existait plus que des types au museau plat et au crane s' arrondissant en dôme. C' est alors qu' en 1926, dans le catalogue de
l' exposition de Cruft's, parût cette annonce rédigée par un Américain, Roswell Elridge, habitant
Long Island: " Sont recherchés des Blenheims Spaniels de l' ancien type, tels qu' ils sont représentés dans les gravures et tableaux du temps de Charles II, avec museau allongé, pas de stop, un crâne avec spot caractéristique en son centre. Le premier prix de 25 livres dans les classes 947 et 948 sera offert par Roswell Elridge de New York, Etats-Unis. Ce prix ira à qui recréera le type ancien souhaité.
L' auteur avait joint à l' annonce une reproduction du célèbre tableau de sir Edwin Landseer [ 1802 - 1873 ], the Cavalier Pets ( 1845 ), qui avait été exposé à la British Institution, puis à la National Gallery de Londres. Le propriétaire d' un petit Épagneul appelé Ferdie of Monham gagna les premières 25 livres. On s' aperçu par la suite que ce chien était né trois ans auparavant. Il existait donc encore des King Charles " old type " au nez pointu. Les éleveurs constatèrent ainsi que le même chien présentait deux morphologies différentes:
l' épagneul King Charles ancien modèle avec le museau allongé et le King Charles nouvelle manière au museau plat.

Il était donc urgent de régler ce problème pouvant prêter à confusion. En 1928, on décida donc que
l' ancien modèle serait désormais appelé Cavalier King Charles. Les choses se précipitèrent lorsqu' une femelle " old type " dénommée Julia, appartenant à une éleveuse renommée, Miss Hewitt Pitt, remporta à l' exposition de Cruft le prix de sa classe. Les amateurs ressentirent la nécessité d' élever
ce type de chien et de créer un club. cela fut réalisé en 1928 lorsque le Kennel Club reconnut officiellement le Club du Cavalier King Charles. Un standard fut rédigé la même année par Mrs Pitt
qui avait pris comme modèle de référence un délicat petit Blenheim appelé Ann' s Son, appartenant à Miss Mostyn Walker. Ce chien, qui ressemblait énormément à ceux représentés sur les tableaux du XVII ème siècle, fut vraisemblablement à l' origine de tous les Cavaliers King Charles.

 
     
  Histoire du Blenheim

En 1704, John Churchill, duc de Malborough ( 1650 - 1722 ), capitaine général des armées britanniques ( le fameux Malbrough de la chanson Malbrough s' en va en guerre ) remporta une grande victoire sur l' armée française à Blenheim, une petite ville de Bavière, sur la rive nord du Rhin.

Le duc était un grand amateur de petits Épagneuls à la robe blanche et orange. Son épouse, la duchesse Sarah, attendait avec anxiété de ses nouvelles. Un jour, alors qu' elle tenait sur ses genoux un petit Épagneul femelle prêt à mettre bas, elle appuya un peu trop fortement avec son pouce sur le front de
l' animal qui donna naissance quelques jours plus tard à une portée ayant au front une marque orange: la " marque du pouce de la duchesse Sarah"

Lorsque la victoire sur les français du capitaine anglais fut connue, les Épagneuls à robe blanche et orange portant cette tache distincte au front furent dénommés " Blenheim ". Cette marque, lozenge en anglais, qui signifie" pastille " figure toujours dans le standard actuel. C' est d' ailleurs l' une des caractéristiques fondamentales du type Blenheim.

 

Attention certain mot son coupé

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